Les Nouveaux chemins de la connaissance sur France Culture ont proposé entre le 26 et le 29 mars
4 émissions sur le Merveilleux
Ecoutez vite vite Ici :
- Michael Edwards, professeur au Collège de France, poète et traducteur, à propos de la notion d'émerveillement
- Ali Benmakhlouf à propos d'Alice au pays des merveilles.
- Anne Besson à propos de l'univers merveilleux de Tolkien.
- Paul Denis, psychanalyste, pour évoquer la Psychanalyse des contes de fées de Bruno Bettelheim.
vendredi 30 mars 2012
mercredi 28 mars 2012
Le théâtre La Verrière à Lille propose du 28 au 31 mars 2012
Renseignements Ici
"Après le déluge" un conte fantastique de Thomas Piasecki
Partir du réel, de la parole, pour écrire une histoire détachée de la réalité, un conte fantastique pour adultes
"3 personnages, une jeune fille, un étudiant parfois
trop scientifique et un homme de la cinquantaine vont se (re)construire sur une
terre où le monde précédent est la poussière qu’ils ont sous leurs pieds.
La jeune fille a un mal de vivre comme si quelque chose bloquait malgré sa curiosité mais son ouverture est isolée. Sa rencontre va l’amener dans les champs de tous les possibles en termes de voyages dans continuum espace-temps.
La vie consiste à accepter le non-sens du monde et à trouver le bonheur au sein même de l’absurde (Camus)
Cette citation de Camus m’apparaît comme la plus juste des problématiques pour la création d’Après le déluge (d’ailleurs, le titre est volontairement emprunté à un poème de Rimbaud dans les Illuminations).
Comment dans notre société, et ceux depuis plusieurs dizaines d’années, trouver une sérénité, un bien être quand tout autour de nous à tendance à nous montrer le contraire ? Comment le présent et le futur nous ramènent sans cesse à un même passé ?" Thomas Piasecki
La jeune fille a un mal de vivre comme si quelque chose bloquait malgré sa curiosité mais son ouverture est isolée. Sa rencontre va l’amener dans les champs de tous les possibles en termes de voyages dans continuum espace-temps.
La vie consiste à accepter le non-sens du monde et à trouver le bonheur au sein même de l’absurde (Camus)
Cette citation de Camus m’apparaît comme la plus juste des problématiques pour la création d’Après le déluge (d’ailleurs, le titre est volontairement emprunté à un poème de Rimbaud dans les Illuminations).
Comment dans notre société, et ceux depuis plusieurs dizaines d’années, trouver une sérénité, un bien être quand tout autour de nous à tendance à nous montrer le contraire ? Comment le présent et le futur nous ramènent sans cesse à un même passé ?" Thomas Piasecki
lundi 26 mars 2012
Fantômes ou fantasmes ?
Le Tour d'écrou (The turn of the screw) est un court roman d'Henry
James*, qui paraît pour la première fois en 1898.
Une jeune femme est engagée pour s’occuper et éduquer deux jeunes
orphelins, adorables et intelligents. Mais des évènements étranges vont peu à
peu la déstabiliser : en effet, les fantômes de deux anciens employés de
la maison semblent hanter les lieux et, surtout, paraissent harceler les enfants. L’auteur installe
peu à peu un climat d’incertitude, puis de terreur.
Si ce roman est avant tout
une œuvre fantastique (le quotidien bascule dans l'inexplicable et le surnaturel), c’est aussi un drame psychanalytique dans lequel
l’héroïne, sage et chaste jeune femme, fille de pasteur, se trouve confrontée
aux fantômes de deux êtres qui se sont passionnément aimés, une passion jugée perverse
et malsaine parce que contraire aux convenances de l’époque victorienne. Cette
confrontation suscite chez la jeune femme une alternance de répulsion et d’attraction,
qui la bouleversent et qui la troublent.
Ce roman, admirablement écrit, a inspiré plusieurs oeuvres :
- l'opéra du compositeur anglais Benjamin Britten en 1954
- plusieurs films, dont :
Les Innocents, réalisé par Jack Clayton avec Deborah Kerr, sorti en 1961.
Bande annonce Ici
Le Tour d'écrou, réalisé par Rusty Lemorande, sorti en 1994.
Bande annonce Ici
- une bande
dessinée, le Tour d'écrou, illustrée par Hervé Duphot, paru chez Delcourt, en 2009.
Présentation de cette BD ici
*Henry James (1843-1916), écrivain américain, naturalisé anglais
Patricia Le Gall (Médiathèque départementale)
lundi 19 mars 2012
Anne RICE ou l'âme des vampires
En ces temps de grande popularité des vampires grâce à Twilight de Stephenie Meyer, il n’est pas mauvais de rappeler qu’à la fin du XXe siècle celle qui a bouleversé le genre s’appelle Anne Rice. Dans la lignée de Dracula de Bram Stoker et des multiples adaptations qui en découlent, le vampire était un prédateur, assoiffé de sang (naturellement). Il est du côté du mal, il est le mal. Il est l’Autre, il est monstrueux.
La révolution d’Entretien avec un vampire (paru en 1976) consiste en plusieurs éléments reliés entre eux : le vampire devient narrateur de sa propre histoire. Dans ce premier opus c’est Louis qui raconte ses souvenirs ; le vampire est humain, trop humain, il éprouve des remords, des doutes et cherche un sens à sa vie ; le vampire est capable de sentiments, d’amour et d’abnégation. Après le deuil de sa fille de 5 ans, Anne Rice écrit ce roman dans lequel Louis se confesse à un jeune journaliste. Il décrit ses relations de fascination/haine avec Lestat, le vampire qui l’a créé et son adoration pour Claudia, petite fille vampirisée lorsqu’elle avait 5 ans, femme passionnée dans un corps d’éternelle enfant.
Dans le deuxième opus Lestat le vampire de ses Chroniques des vampires, Anne Rice délaisse Louis et ses incertitudes pour Lestat et sa fougue, son absence de scrupule et sa magnifique assurance. D’un monde sans dieu où les vampires cherchent désespérément un sens à leur vie ainsi que leur origine, où le vampirisme est le symbole du désespoir et du manque de sens de la vie humaine, nous sommes projetés dans une véritable mythologie des vampires.
La Reine des damnées nous plonge dans les sources du vampirisme, avec une version vampirique du mythe d’Isis et Osiris. La reine égyptienne Akasha, réveillée par Lestat décide d’étendre son règne sanglant sur la Terre. Seule Maharet et sa sœur jumelle Mekare, vampires aussi âgées que la reine réussissent à l’arrêter.
Le voleur de corps est un thriller où Lestat cherche absolument à récupérer ce qu’un escroc particulièrement doué lui a volé, son corps glorieux de vampire. Métamorphosé depuis plus de deux siècles, Lestat s’est laissé tenter par l’expérience d’intégrer un corps mortel, ce qui nous vaut d’irrésistibles passages sur les avantages mais surtout les désagréments d’être incarné.
Memnoch le démon est l’équivalent moderne de la Divine Comédie. Nouveau Dante conduit non par Virgile mais par le démon Memnoch, Lestat voyage du ciel à l’enfer et trouve la foi.
Armand le Vampire est le récit de la vie d’un personnage rencontré dès Entretien avec un vampire, jeune adolescent transformé à l’époque de la Renaissance ; alors que Le sang et l’or et Pandora (Nouveaux contes des vampires) nous font faire plus ample connaissance avec les deux vampires parmi les plus âgés, puisque Romains de l’Antiquité. Anne Rice crée un véritable univers avec ses propres lois dans lequel évolue toute la famille des vampires.
Merrick, Le domaine Blackwood et Cantique sanglant enrichissent encore davantage cet univers puisque qu’ils content la rencontre des personnages des Chroniques des vampires avec ceux de la Saga des Sorcières Mayfair (Le Lien maléfique ; L’heure des sorcières ; Taltos). Vittorio le vampire (Nouveaux contes des vampires) est au contraire un roman indépendant de cet univers et nous offre une alternative aux destins des autres vampires d’Anne Rice.
Cependant le dernier volume des Chroniques des vampires nous laisse sur une fin ouverte, Anne Rice semblant en effet s’intéresser désormais aux anges avec L’heure de l’Ange et L’épreuve de l’Ange.
Article Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Rice
Site officiel :
http://www.annerice.com/index.htm
La révolution d’Entretien avec un vampire (paru en 1976) consiste en plusieurs éléments reliés entre eux : le vampire devient narrateur de sa propre histoire. Dans ce premier opus c’est Louis qui raconte ses souvenirs ; le vampire est humain, trop humain, il éprouve des remords, des doutes et cherche un sens à sa vie ; le vampire est capable de sentiments, d’amour et d’abnégation. Après le deuil de sa fille de 5 ans, Anne Rice écrit ce roman dans lequel Louis se confesse à un jeune journaliste. Il décrit ses relations de fascination/haine avec Lestat, le vampire qui l’a créé et son adoration pour Claudia, petite fille vampirisée lorsqu’elle avait 5 ans, femme passionnée dans un corps d’éternelle enfant.
Dans le deuxième opus Lestat le vampire de ses Chroniques des vampires, Anne Rice délaisse Louis et ses incertitudes pour Lestat et sa fougue, son absence de scrupule et sa magnifique assurance. D’un monde sans dieu où les vampires cherchent désespérément un sens à leur vie ainsi que leur origine, où le vampirisme est le symbole du désespoir et du manque de sens de la vie humaine, nous sommes projetés dans une véritable mythologie des vampires.
La Reine des damnées nous plonge dans les sources du vampirisme, avec une version vampirique du mythe d’Isis et Osiris. La reine égyptienne Akasha, réveillée par Lestat décide d’étendre son règne sanglant sur la Terre. Seule Maharet et sa sœur jumelle Mekare, vampires aussi âgées que la reine réussissent à l’arrêter.
Le voleur de corps est un thriller où Lestat cherche absolument à récupérer ce qu’un escroc particulièrement doué lui a volé, son corps glorieux de vampire. Métamorphosé depuis plus de deux siècles, Lestat s’est laissé tenter par l’expérience d’intégrer un corps mortel, ce qui nous vaut d’irrésistibles passages sur les avantages mais surtout les désagréments d’être incarné.
Memnoch le démon est l’équivalent moderne de la Divine Comédie. Nouveau Dante conduit non par Virgile mais par le démon Memnoch, Lestat voyage du ciel à l’enfer et trouve la foi.
Armand le Vampire est le récit de la vie d’un personnage rencontré dès Entretien avec un vampire, jeune adolescent transformé à l’époque de la Renaissance ; alors que Le sang et l’or et Pandora (Nouveaux contes des vampires) nous font faire plus ample connaissance avec les deux vampires parmi les plus âgés, puisque Romains de l’Antiquité. Anne Rice crée un véritable univers avec ses propres lois dans lequel évolue toute la famille des vampires.
Merrick, Le domaine Blackwood et Cantique sanglant enrichissent encore davantage cet univers puisque qu’ils content la rencontre des personnages des Chroniques des vampires avec ceux de la Saga des Sorcières Mayfair (Le Lien maléfique ; L’heure des sorcières ; Taltos). Vittorio le vampire (Nouveaux contes des vampires) est au contraire un roman indépendant de cet univers et nous offre une alternative aux destins des autres vampires d’Anne Rice.
Cependant le dernier volume des Chroniques des vampires nous laisse sur une fin ouverte, Anne Rice semblant en effet s’intéresser désormais aux anges avec L’heure de l’Ange et L’épreuve de l’Ange.
Article Wikipedia :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Anne_Rice
Site officiel :
http://www.annerice.com/index.htm
Ghislaine DANGÉ (Médiathèque de Lille)
jeudi 15 mars 2012
Hommage à Méliès à la bibliothèque de Bordeaux
A
l'occasion du 150e anniversaire de la naissance de Georges Méliès (1861 - 1938), la Bibliothèque de Bordeaux se
penche sur le début du cinéma fantastique dont Méliès fut l’un des
précurseurs....
Le cinéma fantastique à la bibliothèque de Bordeaux
Le cinéma fantastique à la bibliothèque de Bordeaux
mardi 6 mars 2012
Tim Burton à Paris
La Cinémathèque Française à Paris expose
Tim Burton du 7 mars au 5 août 2012.
C'est l'occasion de voir ou revoir tous les films de ce réalisateur original, excentrique et génial, d'assister à des conférences et à des rencontres et de découvrir d'autres facettes de son talent, notamment ses dessins, ses sculptures, ses photos...http://www.cinematheque.fr/
Pour mieux connaître Tim Burton et son univers cinématographique :
http://www.tim-burton.net/
Patricia Le Gall (Médiathèque départementale)
samedi 3 mars 2012
Le steampunk dans l’animation japonaise
Du 15 au 18 mars 2012, les villes
de Lille et Tourcoing vous proposent la huitième
Cette manifestation, organisée
depuis 2004 par l’association "Les Rencontres Audiovisuelles",
propose un panorama large et varié de l’animation sous toutes ses formes.
Mais un événement retient plus particulièrement
notre attention : la célébration des 30 ans du film Akira de Katsuhiro Ōtomo. Une bonne occasion de revenir sur la
carrière de cet auteur majeur de l’animation japonaise.
Né en 1954, il collabore dès 1973
au magazine Action Comics et connaît sa première consécration en 1982 avec Domu, un manga à la mise en page très
cinématographique qui se détache progressivement du canon tezukien.
La même année commence la
publication d’Akira, l’œuvre qui
fera connaitre le manga au grand public occidental.En 1988, il bascule
définitivement du manga à l’animation en adaptant Akira au cinéma.
Participant ensuite à divers
projets notables (Memories, Perfect Blue,…), il fera son véritable retour en
2004 avec Steamboy.
Si ce dernier film se révèle
moins marquant pour le grand public, il n’en témoigne pas moins d’une
inspiration majeure de l’animation japonaise : le steampunk, dont il constitue sans doute l’œuvre la plus
emblématique.
Le steampunk est une forme
d’uchronie dans laquelle la machine à vapeur aurait été l'élément essentiel du
développement technologique. Il s’agit à l’origine d’un genre littéraire né au
début des années 1980 aux Etats-Unis avec, sans doute, La machine à différences de William Gibson et Bruce Sterling comme
œuvre matrice.
Au Japon, le steampunk va se manifester de façon plus nuancée, mais néanmoins
prégnante. En effet, en dehors de Steamboy qui s’inscrit totalement dans ce
mouvement, le genre va s’exprimer selon deux tendances :
- La tendance victorienne et
l’influence de Jules Verne
Bien que le steampunk soit un
genre récent, il puise son inspiration dans la révolution industrielle et
l’époque victorienne, se nourrissant au passage des écrivains de cette période
et notamment de Jules Verne, qui peut quasiment être considéré comme l’ancêtre
du genre. L’influence de ces auteurs et de cette période vont donner lieu à
quelques œuvres majeures de la japanimation dont voici quelques exemples.
Nadia, le secret de l'eau bleue : série inspirée par Vingt
mille lieues sous les mers, créée en 1990, elle constitue un très bel hommage à l’œuvre de Jules Verne.
Sherlock Holmes : série supervisée au départ par Hayao Miyazaki (dont la passion pour les aéronefs de toutes sortes imprègne la
série), les multiples inventions du professeur Moriarty sont clairement
d’inspiration steampunk.
Sherlock Holmes a de plus été
récupéré depuis par de nombreux écrivains du genre comme Thomas Day avec
L'Instinct de l'équarisseur.
Read or die : œuvre moins connue en France, elle se décline sous de
multiples formes au Japon (romans, mangas, O.A.V. et séries) et séduit par son
mélange d’atmosphère steampunk et de personnages dotés d’étranges pouvoirs. On
y suit les aventures des agents de la Division des Opérations Spéciales de la
Bibliothèque Royale d'Angleterre chargés de maintenir la pérennité de l’Empire
britannique.
- La tendance rétrofuturiste
Le steampunk s’inscrit également
dans un mouvement plus vaste, le Rétrofuturisme,
qui va également profondément influencer l’animation japonaise. Ce terme, inventé
par Lloyd Dunn en 1983, désigne l'influence des représentations de l'avenir produites
avant 1960 dans les arts créatifs, et se caractérise notamment par des
anachronismes technologiques. Ce télescopage des époques et des influences
donne donc lieu à de nombreuses œuvres dont voici quelques exemples.
Metropolis : ce film de Rintaro,
scénarisé par Otomo d’après le manga
d’Osamu Tezuka, s’inspire
partiellement du film de Fritz Lang
pour nous proposer un univers rétrofuturiste fascinant.
Les Ailes d'Honnéamise : long métrage sorti en 1987 qui décrit
la conquête de l’espace dans le cadre d’une Histoire alternative, la
technologie employée étant une extrapolation d’une évolution scientifique
n’ayant pas connue la Seconde Guerre mondiale.
Last Exile : cette série crée en 2003 pour célébrer les 10 ans du
studio d’animation Gonzo se déroule dans un monde semblable à notre XIXe siècle
mais plus avancé technologiquement. Elle a connu un grand succès public et
critique au Japon et donné lieu à une suite diffusée depuis 2011.
Vision d’Escaflowne : série proche d’un univers classique de
Low fantasy : l’histoire d’une lycéenne projetée dans un monde médiéval
fantastique dans lequel les guerres sont menées à l’aide d’armures mobiles
géantes, et avec pour grand méchant un partisan de la science qui pourrait être
une version pervertie d'Isaac Newton.
Cette évolution du steampunk, passant
d’un genre très codifié à une ambiance visuelle et scénaristique plus diffuse
particulièrement présente dans l’animation japonaise, se retrouve également en
littérature puisque ce genre littéraire, en déclin au tournant des années 2000,
semble retrouver une seconde jeunesse, notamment dans la littérature dite pour
ados avec des titres comme Léviathan
de Scott Westerfeld, Le Worldshaker de Richard Harland, Les
Enquêtes Extraordinaires de Newbury & Hobbes de George Mann ou Incarceron
de Catherine Fisher.
Damien Moutaux et Tristan Wallet (Médiathèque la Corderie, Marcq-en-Baroeul)
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